Avec Le camp des éclopés, Le Husky signe une chanson à la fois lucide et terriblement accrocheuse, où la mélancolie se mêle à un refrain qui reste en tête dès la première écoute. Sur une rythmique pop efficace et des arrangements subtils, il déploie un texte poignant sur ceux qu’on laisse de côté : les fatigués, les perdus, les trop sensibles.

En 2006, Le Husky voit le jour au beau milieu du boom de la scène indépendante montréalaise. Il se fait remarquer par la nouvelle étiquette Grosse Boîte, faisant paraître en 2007 Chanson moderne pour cyniques romantiques, un album audacieux et viscéral qui a su plaire à un public en quête d’authenticité et de pop moderne. Le Husky attaque ensuite la scène lors de divers festivals (Francofolies, FME, Coup de cœur francophone Osheaga), avant de se retirer dans sa tanière pour ressortir au printemps 2010 avec La fuite. En 2014 il décide de prendre ses distances, retourne aux études pour obtenir un diplôme en design graphique et se lance en affaires en 2016 en tant que designer graphique et concepteur de sites web. Il lance la même année Échec Éros, un microalbum qui prouve encore une fois qu’il est un des mélodistes les plus sincères et touchants de sa génération. Il fonde en 2020 le groupe Rougemont avec Vincent Blain (L’indice) et Michèle Ouellette (Michèle O.), qui reprend à la sauce folk des grands succès, tout en continuant en parallèle de lancer des extraits en solo.